21 Mars 2019
Depuis que nous nous sommes vus, je n’ai pas fait que voyager, Venise bien sûr, je t’ai envoyé ma petite missive que tu as eu la gentillesse de publier, mais aussi d’autres destinations moins exotiques qui ne méritent même pas de figurer dans cette rubrique. Bref, le temps m’a manqué, je vais quand même compléter et boucler mon analyse de la série « Elfes » que j’avais entamé ici il y a quelques temps.
Pour rappel, la série « Elfes » présente 5 peuples d’Elfes intégrés dans un même univers : les elfes bleus, les elfes sylvains, les elfes blancs, les semi-elfes et les elfes noirs. 1 espèce par tome. La série a été déclinée en plusieurs cycles toujours avec les 5 espèces.
Le tome du 1er cycle consacré aux elfes noirs intitulé « la dynastie des elfes noirs » (en fait le n°5 de la série) m’avait bien plu : un scénario classique mais plutôt intéressant et un dessin de bonne facture.
Ce tome annonçait une suite.
J’ai donc lu les tomes 10, 15 et 20 consacrés aux elfes noirs :
Dans le tome 5, nous avions suivi la formation d’assassin du jeune elfe, Gawyn, dans la citadelle de Slurce, repaire des elfes noirs, dans laquelle il lui faudra lutter pour survivre notamment contre les autres novices ambitieux.
Dans le tome 10, sa formation est terminée. Gawyn s’est installé loin de la Citadelle en attendant d’être sollicité pour sa première mission. Le temps a passé et Gawyn a tissé des liens affectifs dans ce nouvel environnement. Les jours s’écoulent paisiblement jusqu’à ce qu’il reçoive le détail de sa première mission et découvre certaines complications compte tenu des liens noués dans sa nouvelle vie. Voilà un beau dilemme. Le scénario est intéressant et joue sur l’ambiguïté de Gawyn entre sa nature d’assassin et ses restes d’« humanité » ; avec Ma Yi, le dessin est toujours de qualité.
Ça se gatte à compter du tome 15. Changement de dessinateur : Augustin Popescu manque de précision et propose un dessin plus manga… Au niveau du scénario, Gawyn croise le chemin des goules et l’histoire traine en longueur et tourne un peu en rond. Le tome 20 n’offre aucun ressort à l’histoire à bout de souffle. Le tome 25 terminera probablement cette histoire…mais ce sera sans moi.
Pour ne pas être en reste avec cette série, j’ai commencé les volumes relatifs aux semi-elfes :
Encore des goules ! Après les elfes noirs dans les tomes 15 et 20, c’est au tour des semi-elfes d’être confrontés aux goules ! Les auteurs seraient-ils en manque d’inspiration ? N’y-a-t-il pas de créatures plus fascinantes dans les mondes héroïc-fantasy permettant de renouveler les scénarios ? Au cours de mes parties de jeux de rôles, des bd et romans héroïc-fantasy que j’ai lus, j’ai eu très peu l’occasion de croiser de telles créatures et suis surpris de ne faire que les rencontrer avec la lecture de ces quelques BD. On s’en lasse.
Je dirais également deux mots sur le tome 11 de la série, intitulé « Kastenroc » (Jean-Luc Istin et Kyko Duarte), consacré aux elfes bleus (c’était le seul volume disponible à la bibliothèque qui leur était consacré)… De quoi est-il question ? D’une invasion de goules…Encore elles… Je ne m’étendrai pas car sa lecture a été fastidieuse à être confronté une nouvelle fois à ces créatures.
Je n’en dirais pas plus. Ce cruel manque d’inspiration m’a arrêté net dans mon envie d’en lire plus.
En conséquence, la série elfes m’a un peu déçue même si certains tomes présentent de réelles qualités. Peut-être attaquerai-je la série « Nains » créée dans le même esprit, mais qui j’espère évitera les mêmes écueils…