Orcs et Gobelins 1. Turuk

Orcs et Gobelins 1. Turuk

Scénario Jean Luc Istin / Dessin Diogo Saito

D’abord, pour une fois, et pour plaire à certains censeurs qui tiennent absolument que les critiques, pour passer dans leur groupe, commencent par le synopsis, je vais commencer par le synopsis !

- Sauf que tu m’as dit que le groupe en question, tu l’avais quitté, me rétorque Harken.

- Oui, « les mordus de fantastique » pour ne pas le nommer, ou un truc dans le genre, je l’ai déjà oublié… Parce qu’ils exigeaient absolument que mes billets commencent par le résumé de l’œuvre… Sauf qu’ils oublient (enfin l’un des administrateurs avec qui je me suis pris la tête avant de claquer la porte), que l’on ne dicte pas la conduite à Breth Harken ! Que ses billets ne sont pas modifiables à l’envi ! Point de censure, je vais, je viens, où me conduit l’aventure !

(Oh la belle envolée lyrique, complètement hors sujet…)

- C’est d’ailleurs ainsi que je perçois un peu le monde inspiré et inspirant des terres d’Arran, le monde de la série « elfes ». Ils vont où l’aventure les conduit, au gré de leur inspiration, et quand le filon commence à s’épuiser, ils se lancent vers d’autres peuples… Après les elfes, les nains, maintenant les orcs et les gobelins… Tous dans le même monde, avec des ponts entre les récits et les albums comme je vais vous l’indiquer dans ma chronique…

- Parce que tu l’as pas commencé là, ta chronique ?

- Ben non, puisque j’avais dit que je commencerai par le résumé, tu suis ou pas ?

- Oui, mais là t’abuses, elle est longue ton intro quand même. Mets-toi à la place du lecteur qui veut savoir ce que tu penses de cette BD (il doit bien y en avoir deux ou trois, vu le succès grandissant de notre blog 😉

- Oui, t’as pas tort. Turuk, c’est le nom de cette première BD de la série « Orcs et Gobelins », est un semi-orc en réalité. Il se réveille blessé et amnésique dans une cité abandonnée, ou presque… puisqu’un archer a décidé de lui faire la peau… et qu’il va bientôt rencontrer un tas de mystérieuses et redoutables créatures qui veulent le dévorer… De vilains monstres qui évitent une trop longue exposition à la lumière, et pas uniquement les jours de canicule (si vous voyez ce que je veux dire). Qui sont-ils ? Pourquoi cherche-t-on à le tuer ? Qu’est-il arrivé dans cette ville ? A la première et dernière question, les lecteurs assidus de la série elfe, auront une petite idée de la réponse… Mais cela ne gâche en rien le plaisir de parcourir cette BD, et des surprises, il y en a d’autres à découvrir. Nous pouvons faire confiance à Jean Luc Istin pour cela (scénariste de certains « elfes », de la nouvelle série « mages » et de « la cathédrale des abymes », entre autres). Son style est toujours aussi fluide, ses dialogues savoureux, la fin est plutôt inattendue, évitez de feuilleter l’ouvrage et de tomber par inadvertance sur la dernière page, ce serait spoiler la chute qui vaut le détour.

- Oh là, n’est-il pas de tes amis ce Jean Luc Istin ? Mais si, mais si… ça sent le pot-de-vin à plein nez, me fait remarquer Harken en reniflant grossièrement au-dessus de sa timbale de rhum.

- Amis oui si on veut. N’exagérons rien non plus ! Il ne m’a pas envoyé sa BD ni invité à sa table…

- Comme je le fais régulièrement, s’empresse de compléter Harken.

C’est vrai que je vis à ses crochets, comme bon nombre d’artistes non reconnus… Il me faut bien un mécène. Mes mots ne me remplissent pas l’estomac, ses piécettes, bien que d’origine douteuse, si…

- Bref, je vais te prouver que je suis indépendant, car je dois bien avouer que si j’ai aimé ce premier tome, je n’en suis pas fan non plus ! Les dessins sont magnifiques, les dialogues sont bons, mais le scénario est un brin prévisible, même si j’ai apprécié les caractères bien trempés des protagonistes.

- Faut dire que ce n’est pas très étonnant dans la mesure où tu m’as toujours dit que tu n’étais pas fan de la série « elfes ». Sur ce point on se rejoint, j’en avais fait une chronique d’ailleurs. Comme toi, j’avais aimé, sans en être totalement emballé. Je me permets d’y intercaler le lien de cette fabuleuse chronique…

Les elfes - la BD - harken.over-blog.com

Depuis que nous nous sommes vus, je n'ai pas fait que voyager, Venise bien sûr, je t'ai envoyé ma petite missive que tu as eu la gentillesse de publier, mais aussi d'autres destinations moins ...

http://harken.over-blog.com/2019/03/les-elfes-la-bd.html

- Il n’empêche que c’est dépaysant, très plaisant à lire, et que j’ai acheté le second volume hier. Il s’agit cette fois d’un gobelin qui s’appelle Myth, et les dessins sont prometteurs. Je vous en parlerai très prochainement pour savoir s’il faut se lancer sérieusement dans cette nouvelle collection.

- Attends, une petite précision quand même, m’interpelle mon compagnon avant que je ne trempe les lèvres dans la binouse mousseuse que m’a servie Weenara. Si le second tome, c’est un gobelin, ça veut dire qu’ils ne se suivent pas, et que le principe est le même que pour les elfes… On passe des elfes noirs aux elfes sylvains puis aux elfes bleus, aux elfes blancs et ainsi de suite…

- Que veux-tu on ne change pas une équipe qui gagne, ni une recette qui a plu à tant de lecteurs gourmands de mets heroics… (dont nous sommes, nous les premiers, si friands, il faut bien l’admettre).