Harken et la cité des Doges

Venise : ponte del diavolo... Clin d'oeil à un jeu auquel nous nous affrontons régulièrement...

Mon Cher Breth,

Voici quelques lignes qui, je l’espère, te réchaufferont le cœur.

Car oui, je sais qu’avec ton cœur d’artichaud, si tu restes sans nouvelles de ton compagnon de galère (c’est moi !) trop longtemps, tu as les cordes vocales qui gonflent, tu t’empourpres, tu te grignotes les ongles et n’es plus bon à rien.

Ainsi, je te donne quelques nouvelles (et si cette lettre a tardé depuis que je te l’ai envoyée, c’est probablement que le réseau de communication moderne n’est plus ce qu’il était : la transmission de message par coursier galopant est certainement moins efficace que par pigeons voyageurs…).

J’ai donc passé quelques jours au cœur de la cité des princes-marchands : la Sérénissime République des Doges et ce, en pleine période de Carnaval !

Rien de tel pour un membre de ma Guilde afin d’engranger un petit pactole et tenir tranquillement quelques mois au chaud : si le trajet pour se rendre à la Cité millénaire est un investissement, l’exécution de mon art y est un plaisir très lucratif.

Je te plante le décor : la Cité est pleine à craquer ; tous les visiteurs y sont costumés : l’elfe se grime en nain, le guerrier en barde, la courtisane en prêtresse, la goule en bellâtre,… ; les rues sont étroites et se rejoignent toutes à certains ponts qui sont des nœuds de passage incontournables.

Il est aisé de se poster à ces endroits stratégiques, déguisé en gentil lutin toujours prêt à faire le bien, pour détrousser tel ou telle, dont la bourse pendante au côté n’attend qu’un geste leste pour s’offrir à moi… Et puis, au moindre risque,  à quelques pas de chaque pont, les artères principales donnent accès à d’étroites ruelles débouchant sur d’autres venelles encore plus étroites, permettant de disparaître dans un labyrinthe complexe et tortueux…

De même, un petit plongeon dans le canal peut également être une ultime échappatoire…

Je ne te cache pas que j’ai sillonné les 7 sentiere de la Cité, de la place San Marco à l’embouchure du Grand Canal dans Santa Croce, du mercati du Rialto jusqu’au Castello ; j’ai découvert les scuole et les ponte (dont celui del diavolo)…

Non seulement la Cité est magnifique mais j’en reviens les poches pleines ! Je serai de retour demain et te donnerai donc en mains propres une petite critique de mon cru… Tu patienteras bien jusque demain ?

Ai-je le choix ?? J’espère que sa critique est de bonne facture et du même coup, puisque ses poches sont pleines, qu’il ne lésinera pas à payer quelques tournées 😉…

Venise : le grand canal, une cité inspirante pour toute auteur de fantasy... Ou quand la réalité dépasse la fiction...